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Objectif 2 tonnes de CO₂ par an : le défi collectif pour un avenir durable

  • elodiecoarasa4
  • Jun 2
  • 3 min read

Limiter le réchauffement climatique à +1,5°C d’ici la fin du siècle : voilà le cap fixé par l’Accord de Paris signé en 2015. Pour respecter cette trajectoire, nous devons profondément revoir notre modèle de développement. Et cela commence par la réduction massive de nos émissions de gaz à effet de serre. Un chiffre s’impose comme référence : 2 tonnes de CO₂eq par personne et par an d’ici 2050. C’est le seuil estimé pour que l’ensemble de la population mondiale puisse vivre dans les limites planétaires, sans aggraver la crise climatique.


Où en est-on aujourd’hui ?


En France, l’empreinte carbone moyenne par habitant est d’environ 9 tonnes de CO₂eq par an.

Cela comprend :

  • nos déplacements (voiture, avion, etc.),

  • notre alimentation,

  • notre logement (chauffage, consommation d’énergie),

  • notre consommation de biens et services.


On est donc très au-dessus du seuil visé. Et même si des efforts ont été amorcés, les résultats restent timides. Pour atteindre l’objectif de 2 tonnes, nous devons réduire nos émissions de près de 80 % en 25 ans. Cela implique des transformations structurelles, systémiques, mais aussi culturelles.


Un changement profond, mais progressif


La transition ne se fera pas du jour au lendemain. Elle suppose des changements importants mais progressifs, tant au niveau individuel que collectif.


Mieux consommer


Notre mode de consommation actuel repose sur une logique d’abondance, souvent peu compatible avec la sobriété nécessaire. Il ne s’agit pas de « se priver », mais de consommer moins, mieux et plus durablement :

  • Allonger la durée de vie des objets, privilégier la réparation, l’occasion, le partage.

  • Réduire les achats superflus.

  • Favoriser des produits fabriqués localement, avec des matériaux durables.


Se déplacer autrement


Le secteur des transports est l’un des plus émetteurs. Une transition vers des mobilités bas carbone est indispensable :

  • Privilégier la marche, le vélo et les transports en commun.

  • Réduire les trajets en avion, surtout les courts-courriers.

  • Réinventer nos rythmes de vie (télétravail, proximité des services, relocalisation des activités).


Mieux se loger


Le chauffage et la consommation énergétique des bâtiments représentent une part significative de notre empreinte.

  • Rénover les logements pour améliorer leur performance énergétique.

  • Passer à des sources de chauffage bas carbone (pompe à chaleur, réseaux de chaleur, etc.).

  • Réduire la surface habitable moyenne par personne, quand c’est possible, ou favoriser l’habitat partagé.


Changer notre alimentation


Le contenu de nos assiettes a un impact direct sur le climat :

  • Diminuer la consommation de viande, notamment de bœuf et d’agneau.

  • Réduire le gaspillage alimentaire.

  • Manger plus local, de saison, et favoriser les circuits courts.


Produire différemment


Les entreprises ont un rôle clé à jouer :

  • Décarboner les chaînes de production.

  • Intégrer l’écoconception dans les produits et services.

  • Réduire l’impact numérique, logistique et marketing.

  • Favoriser des modèles d’affaires circulaires (location, réparation, réutilisation).


Des solutions déjà à portée de main


Bonne nouvelle : le cadre est déjà posé, et les solutions existent. Les scénarios de l’ADEME (Agence de la transition écologique) ou du Shift Project montrent des chemins crédibles pour atteindre ces objectifs. Certaines villes, entreprises, ou territoires ont même déjà engagé des plans d’action ambitieux pour viser la neutralité carbone.

Mais le passage à l’action reste lent. Les freins sont nombreux : manque d’information, inertie politique, poids des habitudes, freins économiques ou sociaux…Pourtant, chaque tonne évitée compte. Et plus nous agissons tôt, plus nous avons de chances d’éviter les conséquences les plus graves du changement climatique.


Une responsabilité partagée


La transition vers les 2 tonnes par an n’est pas qu’un enjeu technique ou environnemental. C’est une question d’équité, de solidarité et de justice sociale. Dans un monde où les inégalités sont criantes, il serait injuste que les efforts reposent uniquement sur les citoyens les plus modestes, ou que certains pays continuent de polluer bien au-delà des limites pendant que d’autres subissent déjà les effets du dérèglement climatique.

C’est pourquoi cette transition doit être juste, accompagnée et inclusive.

Elle nécessite :

  • des politiques publiques ambitieuses (rénovation énergétique, fiscalité écologique équitable, investissements durables),

  • des entreprises engagées, qui repensent leur modèle,

  • et des citoyens informés, responsabilisés, mais aussi soutenus.


En conclusion


L’objectif des 2 tonnes n’est pas une utopie. C’est un repère. Un horizon à atteindre ensemble. Il ne s’agit pas de viser la perfection individuelle, mais de construire un effort collectif cohérent et durable.

Nous sommes la première génération à avoir une connaissance aussi fine de notre impact sur la planète, et la dernière à pouvoir inverser la tendance.


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